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Concurrence Les légumiers dénoncent les distorsions de coût du travail dans l'UE

La fédération nationale des producteurs de légumes a lancé mardi à Angers un appel au gouvernement pour qu'il trouve des solutions à la distorsion de concurrence européenne en matière de coût du travail qui plombe, selon elle, les productions françaises.

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Les producteurs de fruits et légumes interpelle
le gouvernement sur le coût du travail.
 (© Terre-net Média)
« Nous représentons un secteur où le coût de la main d'oeuvre pèse entre 40 et 70 % du prix de revient, nous ne bénéficions d'aucune aide de la Pac et nous subissons les importations de produits à faible coût social », a dénoncé Angélique Delahaye, présidente de la fédération lors d'un point de presse tenu avec Jean-Michel Lemétayer, président du syndicat agricole Fnsea.

La fédération, qui s'exprimait à l'occasion du Sival (salon des techniques et matériels viticoles, légumiers, horticoles et cidricoles), dénonce notamment l'explosion depuis plusieurs années des importations en provenance d'Allemagne. « Par le biais d'accords bi-nationaux, les producteurs allemands embauchent des ouvriers polonais au coût social pratiqué dans le pays d'origine. Le rapport est du simple au double par rapport à nos propres charges salariales », a expliqué Mme Delahaye.

« A Poligny (Jura), fin octobre, Nicolas Sarkozy a annoncé des mesures de soutien à l'emploi. Nous en attendons les applications, mais nous lui disons de ne pas oublier l'agriculture. Pourquoi pas une prime à l'emploi agricole ? », a suggéré de son côté, M. Lemétayer.

Dédié aux innovations techniques et variétales des cultures spécialisées, le Sival où quelque 25.000 professionnels sont attendus, se tient jusqu'à jeudi au parc des expositions d'Angers.

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